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UNE OEUVRE, UN ETABLISSEMENT
UNE OEUVRE, UN ETABLISSEMENT
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9 juin 2010

Lycée de la Vallée du Cailly à Déville-les-Rouen

brotherus_green_lake

© Elina Brotherus - Collection Frac Haute-Normandie

Elina Brotherus, Green Lake, photographie.

L'enseignant a commencé par présenter l’œuvre exposée aux collègues qui le souhaitaient.  Cinq présentations différentes. Environ 50 collègues (sur un peu plus de 100) ont participé à cette présentation. Green Lake suscite très vite les commentaires des collègues qui se mettent à raconter ce qu’ils voient, à raconter une histoire expliquant la photographie. Un professeur de philosophie, trois professeurs de lettres et deux professeurs d’Anglais ont fait part de leurs expériences pédagogiques autour de la photographie. D’autres professeurs ont emmené leurs élèves (SES, physique chimie, histoire géo). Treize classes ont vu les oeuvres.

En Français, ce sont des classes de 2ndes, 1ères ES et L, BTS qui ont vu et analysé l’œuvre. Les travaux se sont organisés dans différentes directions :

  • Exposé d’élèves visant à apprendre à analyser une œuvre (description, commentaire et interprétation éventuelle)
  • Écriture d’invention (l’un des exercices de l’EAF). L’idée était soit de proposer aux élèves de rédiger des notices de présentation de l’œuvre, soit d’inventer un dialogue entre les 2 personnages qui permettent d’arriver à la photographie ou bien qui partent de la situation prise en photographie pour développer le récit qui fait suite à celle-ci.
  • Dans le cadre de mes cours en BTS, la photographie a permis de faire faire aux étudiants de recherches sur Elina Brotherus (par internet). Et ils ont construit à partir des images trouvées une réflexion commune sur la notion de références dans les arts plastiques. Les images de la photographe font trouver des paysages dans l’art, Le Voyageur de Caspar David Friedrich, etc. Ainsi les étudiants se sont interrogés sur ces notions bien complexes d’invention et de création.

En Philosophie, ce sont les Terminales Littéraires et une terminale mercatique qui ont vu l’œuvre.

  • Présentation de l’artiste et de son œuvre.
  • Réactions des élèves face à la photographie. Celles-ci sont intéressantes, dans la mesure où elles demandent rapidement à savoir comment la photographe travaille. Elles partent aussi très vite dans la mise en évidence de l’aspect double de la photo : deux êtres humains de dos, un lac décomposé en deux parties etc. La photo exprime-t-elle une harmonie avec la nature ou met-elle en évidence un malaise ?
  • L’analyse de la photographie a pris place, dans le cours, dans une séquence consacrée aux rapports de l'homme à la nature et à la présence de cette question dans l’histoire de l'art.

En Anglais, la photographie permet des échanges oraux sur la perception de l’œuvre. Échanges menés en anglais et permettant un travail plus spécifique sur le vocabulaire.

Réception – évaluation

  • Les élèves apprécient la photographie. Ils prennent vite conscience de la performance technique. Les séances se passent bien et ils disent assez fréquemment qu’il faudrait multiplier ces expériences au lycée.
  • L’établissement est sensible à l’action.
  • Le prêt permet aux élèves de l'établissement, pour qui l’accès aux expositions et aux musées est difficile, de se trouver, physiquement, en présence de l’œuvre, en particulier d’une œuvre contemporaine, d’en éprouver la spécificité. Cette expérience « vécue » est une condition irremplaçable pour comprendre les interrogations et les propositions que certains d’entre nous cherchons à développer dans les cours.
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